Vous souhaitez entretenir le sol de votre serre de jardin, mais vous n’êtes pas sûr de votre type de terre ? Sol argileux, sableux ou encore limoneux ? Dans cet article, retrouvez nos conseils pour identifier le type de sol de votre jardin et l’entretenir correctement.
Pourquoi est-il si important de connaître la nature de son sol de jardin ?
Si vous ne débutez pas dans le jardinage en serre, vous connaissez déjà l’importance de connaître la nature de son sol. En effet, tous les sols n’ont pas le même potentiel en jardinage. Certains sols sont plus fertiles ou plus difficiles à travailler. De même, un sol trop acide ou trop calcaire nécessite d’adapter ses cultures.
Enfin, les bonnes pratiques de jardinage dépendent du sol dont vous disposez. Pour bien entretenir et enrichir votre terre, il est nécessaire d’identifier le type de sol de votre jardin
Quels sont les types de sols de jardin possibles ?
Il existe plusieurs types de sols en fonction de leur texture et des matières qui le composent. Parmi les principaux types de sols en jardinage, on retrouve : le sol argileux, le sol sableux, le sol limoneux et le sol humifère.
Le sol argileux
Le sol argileux contient plus d’un tiers d’argile. D’une couleur foncée (brun ou brun rougeâtre), ce sol peut sembler hostile au premier abord. Il est difficile à travailler lorsqu’il est humide et très collant ou dur lorsqu’il est sec. Parmi ses avantages, il retient bien l’humidité et les minéraux et il peut être fertile s’il est bien entretenu.
Le sol sableux
Le sol sableux est composé en majorité de sable (plus de 60%). Granuleux et léger, ce sol de couleur claire est facile à travailler et il se réchauffe vite. Si vous souhaitez obtenir des récoltes précoces, il peut être votre meilleur allié ! Petit bémol : le sol sableux retient mal l’eau et les éléments nutritifs et peut donc s’appauvrir rapidement.
Le sol limoneux
Le dépôt de limons que l’on retrouve dans les étangs, fleuves ou rivières est à l’origine du sol limoneux. Poudreux et léger au toucher, il est facile à travailler et fertile, mais il ne retient pas bien l’eau et sèche facilement. Il peut aussi finir par se tasser au fil des pluies et des piétinements humains.
Le sol humifère
Le sol humifère est un sol riche en humus d’une couleur très sombre. Ce type de sol fréquent dans les sous-bois se forme à partir de débris végétaux, dont des débris de bois. Il se travaille facilement, il est fertile et il retient bien l’eau. Néanmoins, il peut être particulièrement acide et il est souvent préférable d’y cultiver des légumes, fruits et plantes acidophiles.
Sol très acide ou très calcaire : deux types de sols difficiles à travailler
Bien choisir votre serre de jardin ne suffit pas pour vous assurer des récoltes fructueuses ! Un sol trop acide ou trop calcaire peut freiner le développement de vos cultures. Effectuer un test de pH (disponible en jardinerie) avant de procéder à vos semis est le meilleur moyen d’éviter de perdre du temps !
Comment reconnaître un sol acide ?
Un sol trop acide peut freiner le développement des cultures, il est donc important de vérifier l’acidité de votre sol à l’aide d’un test de pH, en achetant par exemple un kit en jardinerie. Un sol avec un pH inférieur à 5 est dit très acide.
Vous pouvez aussi verser un peu de vinaigre sur votre sol. Si celui-ci réagit avec une réaction effervescente, cela indique la présence d’acidité. De même, si vous mélangez votre terre avec un peu d’eau déminéralisée et que vous versez un peu de bicarbonate de soude sur le mélange, une réaction effervescente indique de l’acidité.
Comment reconnaître un sol calcaire ?
Le sol calcaire est composé de 10 à 30% de carbonate de chaux et il est d’un aspect plutôt facile à reconnaître. Beaucoup de cailloux remontent à sa surface, il est crayeux, il s’assèche et craque rapidement au soleil. Perméable, il offre un bon drainage, mais il retient mal l’eau et les éléments nutritifs. Un sol avec un pH supérieur à 7,5 est un sol dit calcaire ou alcalin, voire très calcaire lorsque son pH dépasse 8,7.
Comment identifier le type de sol présent dans votre serre de culture ?
Vous avez des doutes sur la nature de votre sol de serre de jardin ? Deux choix s’offrent à vous :
- effectuer un test en laboratoire (une centaine d’euros) pour déterminer avec précision la composition de votre sol ;
- faire preuve d’un minimum de logique et de sens de l’observation pour déterminer la nature de son sol de jardin.
Prenez garde à sa texture et à sa couleur
Pour identifier la texture de votre sol, prenez une motte de terre dans votre main et prêtez attention à la façon dont la terre réagit selon qu’elle soit sèche ou humide.
Si la terre est légère et glisse entre vos doigts, il s’agit probablement d’un sol sableux. Le sol argileux colle aux doigts lorsqu’il est humide, il se compacte facilement sans se désagréger. Le sol limoneux est un peu entre les deux : il se compacte relativement bien, mais ne reste pas solide lors de manipulations.
La couleur de votre sol est aussi un indice. La terre humifère se reconnaît particulièrement bien, car elle est de couleur foncée, voire très noire. La terre argileuse peut présenter des traces de blanc ou de bleu-vert.
Faites le test du “boudin”
Récupérez de la terre de votre serre sur une quinzaine de centimètres de profondeur et humidifiez-là. Essayez de composer un “boudin” en la compactant dans vos mains : si vous n’y arrivez pas, votre terre est probablement sableuse.
Essayez ensuite de manipuler ce boudin de terre et de le courber. Si la terre est collante aux doigts, compacte et qu’elle résiste sans s’effriter ou se casser, il s’agit sûrement d’une terre argileuse. Si elle s’effrite ou se fendille, il s’agit probablement d’une terre limoneuse.
Quel est le meilleur sol pour installer une terre de jardin ? Il est bien sûr préférable d’avoir un sol plutôt neutre, qui ne soit pas trop humide, acide, sec ou calcaire, mais la plupart du temps, on ne choisit pas ! C’est pour cela qu’il est si important de bien identifier votre type de sol afin d’adapter l’entretien de votre serre de jardin en fonction de la nature de son sol. Même le sol le plus difficile peut être fertile si vous lui apportez le bon engrais et le bon entretien en fonction de sa nature. Vous devrez aussi envisager d’adapter vos cultures en fonction de votre terre, même si cela signifie renoncer à certaines d’entre elles.
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